Appartenant à la classe des médicaments dénommés progestatifs, la progestérone constitue une hormone utilisée chez la femme disposant encore de son utérus. Utilisée dans des pilules contraceptives ainsi que dans d’autres médicaments utilisés à la ménopause, la progestérone peut aussi être à l’origine de certains effets secondaires.
Qu’est-ce que la progestérone ?
Synthétisée à partir du cholestérol sous l’action de l’hormone lutéinisante, la progestérone désigne une hormone stéroïdienne sécrétée principalement par les cellules de la ganulosa du corps jaune des ovaires. À savoir que la concentration de progestérone subit sans cesse une variation durant le cycle menstruel. Produite en forte quantité à partir du 14e jour du cycle, cette hormone permet de maintenir et de densifier la muqueuse utérine, favorise la vascularisation de l’endomètre et le développement des glandes utérines.
Produite également par les cellules du placenta, la progestérone joue un rôle essentiel dans la grossesse et l’embryogenèse. Dans le cycle ovarien, cette hormone empêche les contractions rythmiques des muscles de l’utérus et instaure un silence utérin afin de permettre la gestation. L’action de la progestérone sur l’épaississement de la muqueuse utérine est utilisée dans certaines pilules contraceptives afin d’empêcher la fécondation en rendant la glaire cervicale dense pour éviter le passage des spermatozoïdes.
Cette hormone est également utilisée après la ménopause pour compléter une oestrogénothérapie de substitution en guise de prévention du dépôt d’œstrogènes sur la muqueuse utérine. La progestérone réduit de manière considérable le risque de cancer de l’endomètre. À noter toutefois que des effets indésirables de la progestérone ont aussi été constatés chez certaines patientes.
Les effets secondaires de la progestérone
Comme beaucoup de médicaments, la progestérone peut provoquer des effets secondaires. Parmi les plus courants, on retrouve notamment des crampes et des douleurs abdominales, de l’acné, une douleur mammaire, de la somnolence, des étourdissements, une sensation de tête légère, des modifications de la libido, des changements au niveau de l’humeur, une enflure des pieds, des chevilles ou du visage ou encore un état de nervosité.
Cette hormone est aussi susceptible de faire apparaître des taches brunes sur la peau et d’engendrer une perte ou une poussée de poils ou de cheveux sur le visage et sur le corps. Bien que rares, d’autres effets secondaires de la progestérone qui se révèlent parfois plus graves peuvent survenir. En effet, la patiente peut être sujette à des réactions allergiques comme une éruption cutanée ou de l’urticaire, des variations du saignement vaginal (arrêt des règles, saignement abondant ou léger entre les menstruations, pertes menstruelles importantes durant les règles…), une douleur lors de la miction, des douleurs lors des rapports sexuels ou encore des signes de dépression. Une aggravation des migraines et des céphalées, des signes de troubles hépatiques, des signes de la présence d’un caillot dans les vaisseaux sanguins, des signes d’un AVC ou encore d’une crise cardiaque peuvent également être observées.